EDDA en prose 20 : La mort des dieux et la bataille finale de Ragnarök
"Le crépuscule n'est que la promesse de l'aurore." - Björn le Réfléchi
Ah bordel, ça y est, c'est le branle-bas, le grand tohu-bohu final. Les trompettes, elles braillent, et pas pour rien. C'est Ragnarök, la fin du monde, la dernière valse. Et qui pour danser cette danse macabre ? Les vikings, évidemment. Qui d'autre aurait les tripes pour se frotter à l'apocalypse ?
On raconte la chute des dieux. Odin, Thor, Freyja, la crème de la crème, des vikings en or massif. Les voilà, debout face à l'abîme, l'âme en peine mais les mirettes flambantes de bravoure. Car être viking, c'est pas que balancer des haches, c'est affronter l'inéluctable sans ciller.
La bataille ? Ah, mon vieux, un truc de fou. Du viking en barre ! Des monstres, des géants face à nos dieux et nos héros, une sarabande de la fin des temps sous un ciel en furie.
"Dans le fracas des armes, même la mort danse au rythme des dieux." - Solveig la Sage
Les lames qui brillent, les boucliers qui pètent, et ces hurlements, sacré nom d'un chien, ça te glace le sang. L'ultime bataille, la dernière danse, le rideau qui tombe sur le spectacle viking.
Les dieux ? Ils s'éteignent, l'un après l'autre. Odin se fait engloutir par ce salaud de Fenrir, Thor se fait avoir par ce serpent de Jormungand, et Loki, ce petit malin, il trépasse aussi. C'est moche, c'est crève-cœur, mais même pour un viking, c'est le tarif.
Mais même dans leur trépas, ces dieux, ils sont vikings jusqu'au bout des ongles. Ils chutent, ouais, mais en rugissant, en crachant leur mépris à la face de l'univers. Ils tombent, mais ne plient pas. Parce qu'un viking, même à l'agonie, il reste debout.
La leçon de tout ce bordel ? C'est que le point final, il vient pour tout le monde, même pour des costauds comme les dieux, même pour des durs à cuire comme les vikings. Ce qui compte, c'est pas la chute, c'est la manière de tomber. C'est le combat, c'est la flamme, c'est cette foutue rage de vivre. C'est ça, être un viking : ne jamais lâcher le morceau, jamais. Et ça, putain, c'est beau. Car même dans la défaite, un viking reste un viking.
"La fin n'est que le début d'une nouvelle légende." - Arnar l'Éloquent
Puis, de l'ombre surgit un skald, Sven l'Onirique, sa lyre en main, et il entame un chant
Sous un ciel violet où dansaient les poissons,
Les dieux, en escarpins, affrontaient l'horizon.
Des arbres aux pieds d'argent, le serpent aux plumes d'or,
Le monde tournoyait, un rêve sans décor.
Les étoiles chuchotaient des secrets aux abeilles,
Odin, en robe de soie, échangeait avec le soleil.
Les montagnes pleuraient des rivières d'encre bleue,
Thor, en tutu rose, défiait les cieux.
Loki, coiffé d'un chapeau de pluie, chantait une berceuse,
Aux monstres endormis, aux géants rêveurs.
Dans cette danse folle, où tout était à l'envers,
Ragnarök, ce rêve étrange, où tout semblait flotter dans l'air.
Tout se mêlait, se confondait, en un tourbillon éthéré,
La fin, le début, le rêve et la réalité.
Et dans ce chaos doux
, où tout se désarticulait, Les dieux, tels des pantins, sur la scène virevoltaient.
Freyja, aux ailes d'argile, vers les étoiles filait,
La mer dansait une valse, avec les montagnes se mêlait.
Les loups, tels des poètes, à la lune déclamaient,
Leurs vers mélodieux, aux confins de la galaxie raisonnaient.
Là où le feu et la glace, en amoureux, se caressaient,
Heimdall, aux yeux de brume, d'un cor d'argent soufflait.
Des notes, douces et sauvages, la voie lactée traversaient,
Guidant les âmes perdues, dans ce rêve éthéré.
Balder, en habit de lumière, avec les ombres jouait,
Dans ce monde en délire, où le temps s'évaporait.
Les navires volants, les montagnes qui parlaient,
Tout semblait possible, dans ce Ragnarök rêvé.
Soudain, un silence, lourd et glacé, s'installait,
Les dieux, épuisés, vers le néant s'inclinaient.
Mais dans ce sommeil profond, une lueur brillait,
Le signe d'un renouveau, d'un monde à réinventer.
Alors que doucement, ma lyre je posais
murmurant: "Même dans les rêves les plus fous,
Il y a toujours une lueur, un espoir, un rendez-vous.
Car après le chaos, la vie, toujours, renaît."
Et sur ces mots, le skald, épuisé par ce chant interminable, laissait son auditoire dans une profonde méditation, transporté par les visions surréalistes du Ragnarök et l'espoir d'un monde nouveau.