EDDA poétique S2E12 : L'Ode d'Attli
Ah, la grande saga de l'Ode d'Atli ! C'est une véritable brocante de la cruauté viking, mes amis, une ronde de mort et de vengeance telle qu'on n'en voit qu'au beau milieu des tréfonds les plus sombres de l'âme humaine. Laissez-moi vous narrer tout ça à ma manière...
On a donc ce brave Atli, un drôle de zig, un peu l'équivalent de notre Attila, hein, avec un goût pour la jactance et les promesses en l'air. Il balance une invitation à ces deux braves guerriers, Gunnar et Högni. Ah, ces deux-là ! Deux têtes brûlées, de vrais vikings, je vous dis. Et Atli leur promet mille merveilles, un tas de richesses. Mais voilà, les deux frangins ont déjà de quoi voir venir, alors qu'est-ce qu'ils s'en fichent de ses promesses, hein ? Surtout que leur sœur, la belle Gudrún, leur a refilé un anneau avec un poil de loup – un message secret, une alerte au danger.
Mais voilà, Gunnar, ce grand fou, il a décidé de ne pas se dégonfler. Il met ses bottes, il met son casque, il s'embarque dans cette galère. Et je vous le dis, amis, c'est là que tout part en sucette.
Chez Atli, les choses ne sentent pas bon du tout. Gudrún les prévient, mais c'est trop tard, le piège est déjà refermé. Les vikings se font enfermer, et malgré une belle résistance – Högni a tout de même réussi à zigouiller huit gaillards –, ils sont capturés.
Et là, Atli, ce vicieux, demande à Gunnar s'il est prêt à racheter sa vie. Mais Gunnar, ce gaillard, il veut voir le cœur de son frère avant de répondre. Alors ils lui montrent un cœur, mais Gunnar n'est pas dupe, il sait que ce n'est pas celui de son frère. Et puis, ils finissent par lui montrer le vrai cœur de Högni, arraché à vif, et là Gunnar sait qu'il est le seul à connaître l'emplacement du trésor des Niflungar, alors il ferme sa gueule et il refuse de dire où il est.
Gudrún, elle, maudit Atli, et Gunnar, le brave viking, est jeté aux serpents. Il finit par mourir, mais il a gardé le secret de l'or des Niflungar.
Et la belle Gudrún, eh bien, elle a sa propre idée de la vengeance. Elle fait un bon repas pour son cher Atli, elle l'arrose bien, elle le rend complètement ivre. Et quand il a fini de manger, elle lui annonce que la viande qu'il vient d'engloutir, c'était le cœur de leurs propres enfants. Et pendant que le mec est en train de régurgiter ses tripes, elle le tue et fout le feu à toute la baraque. Et c'est comme ça que la grande saga de l'Ode d'Atli se termine, dans le feu et le sang, comme toutes les histoires de vikings qui se respectent.
Et quelle morale peut-on tirer de tout ça, mes amis ? Peut-être que la vengeance, ça n'apporte rien de bon, hein ? Ou alors que les promesses, faut pas trop y croire, surtout quand elles viennent d'un roi qui a autant de scrupules qu'un rat d'égout ? Peut-être que c'est simplement que la vie, c'est un grand bordel, et qu'on est tous embarqués dedans, qu'on le veuille ou non. Qu'importe les honneurs, les richesses, les promesses, on finit tous la gueule dans le ruisseau, à se demander comment on a pu en arriver là... C'est ça, la vraie leçon de l'Ode d'Atli, mes amis.