
Rune 54 : Kenaz
de lecture - mots
"Le sombre crépuscule, c'est le levé du valeureux," murmurait le vieux Sartre à l'oreille du monde, quand le vent était en tempête.
"Chaque homme doit faire face à la nuit, mais c'est dans l'obscurité que la lumière brille le plus fort," nous avait prédit le vieil Egil, ce conteur aux airs tourmentés. Un soir, quand les ombres s'étaient étirées, quand les songes semblaient tangibles, la mort vint par la mer. Sous un ciel d'été presque enfantin, une rage surgit des abysses. Ils étaient là, des ombres voraces, des spectres nés de la jalousie et de la cupidité, marchant sur cette terre de Vikings, semant la désolation. La bataille allait être féroce.
Au cœur de cette danse macabre, où l'acier chantait et les guerriers rendaient leur dernier souffle, le sol devenait écarlate. La blancheur immaculée se teintait du prix du courage, le prix du sang. Et pendant que les flammes dévoraient l'héritage des ancêtres, le ciel, ce grand témoin, versait ses larmes d'étoiles. "Là où le chaos règne, se dresse souvent un improbable héro," clamait Rilke à travers les âges.

Torstein, ce gamin aux rêves de sagas, avec son regard encore empli des légendes du foyer, prit la torche de l'insurrection. Dans le vacarme assourdissant, l'acier de sa lame se liait au feu de sa torche, devenant une étoile filante au milieu de la nuit. Il était l'incandescence dans le froid de cette nuit tragique, le phare dans l'obscurité.
Guidant son peuple à travers la tempête, rappelant à chacun la flamme intérieure, le jeune Viking s'éleva. Il devint le feu qui réchauffait, l'étincelle qui rallumait les espoirs, le brasier de l'esprit Viking. Et au milieu de cette apocalypse, dans la danse des flammes et des cendres, il lança, "Le courage, cette petite étincelle, illumine la plus sombre des nuits."
Puis, dans un coin, émanant d'une ruelle obscure, un skald moderne, un rappeur des temps anciens, s'est avancé, slamant :
Dans la nuit la plus noire, Torstein a brillé,
rappelant aux Vikings leur héritage éternel.
La lumière ne meurt jamais, même face à la tragédie.
Les Vikings, revigorés, ont levé les yeux vers l'horizon,
vers un futur encore à écrire, vers l'éternité promise par leurs ancêtres.
Et comme l'avait énoncé le sage Egil, à travers les murmures du temps,
C'est dans l'obscurité que la lumière brille le plus fort.
Dans les abysses profonds, les Vikings se lèvent,
Même dans l'ombre, leur flamme jamais ne s'achève.
Torstein, jeune guerrier, dans la nuit a brillé,
Rappelant à tous que le courage ne peut s'effacer.
Ces terres du Nord, gelées, emplies de mystères,
Ont vu naître des héros, des légendes, des guerriers fiers.
Dans la douleur et le chaos, ils ont trouvé leur voie,
Se soulevant contre l'obscur, brandissant leurs lois.
Quand les vagues déferlent, quand l'ennemi attaque,
Quand tout semble perdu, on ne se relâche pas.
Car dans le cœur du Viking, brûle un feu éternel,
Un désir indomptable, un esprit rebelle."
Torstein mène la danse, torche en main, lueur dans l'œil,
Guidant ses frères d'armes, les protégeant de l'orgueil.
Face à la tempête, debout nous resterons,
Car l'esprit du Viking, à jamais résonnera."
Et moi, skald des rues, témoin de ces temps modernes,
Je raconte cette épopée, cette saga éternelle.
Dans le cœur de chaque homme, qu'il soit jeune ou vieux,
Vibre l'héritage Viking, puissant, audacieux.
"Car même dans l'obscurité, même face à la mort,
Le Viking se dresse, fort, sans aucun remord.
Guidé par l'honneur, la bravoure, la foi,
Il combat l'ennemi, fier, droit dans ses choix."
Alors écoute, monde, ce récit ancestral,
De guerriers du Nord, de leur combat vital.
Car chaque histoire, chaque légende qui naît,
Rappelle à chacun, le pouvoir de sa volonté.