RUNES 51 : Thurisaz

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"La plus grande gloire n'est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute", confiait Confucius. C'est dans ce tourbillon de vie qu'entre en scène Eir, la troisième progéniture, confrontée à un adversaire titanesque, un monstre de la nature, une créature des temps anciens, un Géant.

Eir, la petite, la timide, l'effacée, l'oubliée. Toujours dans l'ombre de ses frères et sœurs, toujours à l'écart, toujours en retrait. Eir, la discrète, l'invisible, l'insignifiante. Mais aussi Eir, la déterminée, la résolue, la persévérante.

L'adversaire est là, devant elle, gigantesque, imposant, terrifiant. Un géant, un monstre, une aberration. Sa taille, sa force, sa violence sont sans égales. Il veut tout détruire, tout anéantir, tout ravager. Eir doit l'arrêter, elle doit le combattre, elle doit le vaincre.

Pas de force brutale, pas de muscles saillants, pas d'arme tranchante. Eir n'a que son esprit, sa ruse, sa stratégie. Elle doit réfléchir, elle doit élaborer, elle doit calculer. Elle doit utiliser sa tête, pas ses poings, pas ses bras, pas ses jambes.

Et alors, l'impossible se produit, l'impensable se réalise, l'invraisemblable se matérialise. Eir, la petite, la timide, l'effacée, l'oubliée, vainc le géant, le monstre, l'aberration. Elle l'a fait avec sa tête, avec sa ruse, avec sa stratégie. Elle est devenue une héroïne, une victorieuse, une légende.

Ah, la ruse d'Eir, aussi fine que l'hiver et aussi implacable que le crépuscule. Elle savait bien que face à une telle créature, la force brute n'aurait aucune chance. Elle a dû compter sur sa propre intelligence pour vaincre cet adversaire.

Elle se souvint d'une histoire que son père lui avait racontée quand elle était enfant. Une histoire sur le Géant de Jotunheim qui avait été vaincu non par la force, mais par la ruse. Une légende qui parle d'un nœud impossible à dénouer, une tâche qu'aucun géant ne pouvait accomplir.

Eir s'est donc adressée au Géant avec audace : "Si tu es aussi fort et puissant que tu le prétends, alors dénoue ce nœud, et je me soumettrai à toi". Elle lui tendit alors une corde nouée de manière si complexe et si déroutante qu'elle semblait ne faire qu'un avec elle-même.

Le Géant, dans sa fierté, a pris la corde et a essayé de dénouer le nœud. Il a tiré, tordu, forcé, mais rien n'y faisait. Plus il tirait, plus le nœud se serrait. Plus il forçait, plus le nœud se renforçait. Il passa des heures à tenter de dénouer ce nœud, pendant que Eir, en silence, préparait sa propre attaque.

Profitant de l'épuisement du Géant et de sa distraction, Eir a saisi sa lance et l'a lancée avec toute sa force dans le cœur du Géant. L'énorme créature s'écroula, vaincue non par la force brute, mais par l'intelligence et la ruse d'une jeune fille qui avait su transformer sa faiblesse en sa plus grande force

En résonance avec cette victoire inattendue, une citation de Lao-Tseu vibre dans l'air : "Celui qui surmonte les autres est fort ; mais celui qui se surmonte lui-même est le plus puissant". Eir, avec sa victoire improbable, a prouvé que la plus grande force réside dans la capacité à surmonter ses propres peurs et limites.


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