RUNES 11 : ISA
"La réalité c'est ce qui refuse de disparaître quand on cesse d'y croire." - Philip K. Dick
Quoi, quoi ? On me secoue les puces pour causer de Isa, la maudite rune de la glace ! Nom d'un chien, quelle immobilité, quelle froideur, un iceberg qui vous fige les miches sur place ! Et je vous aperçois, les mirettes grandes ouvertes comme deux soucoupes, l'entendement au garde-à-vous, vous vous dites, "Isa, c'est quoi ce cirque ?" Allez, cramponnez-vous à votre siège, mes braves, et préparez-vous à déguster, ça va geler !
Isa, c'est la glace, les frimas ! L'immobilisme qui vous cloue sur place, qui vous laisse aussi raide qu'un pic. Ça ne vous demande pas votre laisser-passer, ça vous chope par le col et vous laisse là, frigorifié. C'est un gel qui vous paralyse, qui vous transperce, qui vous fait comprendre que vous êtes pris au piège, et sacrément.
C'est un drôle de bazar, cette rune, un méli-mélo glacial. Vous avez vos projets, vos ambitions, et boum ! Isa s'impose, vous gèle les idées, vous laisse là, en plan, tétanisé.
C'est le gel, oui, mais pas que ça, non, ça serait bien trop aisé. C'est aussi la réflexion, l'opportunité de faire une pause. Parce que oui, après le gel, après l'immobilité, après que le froid a tout paralysé, qu'est-ce qui reste ? Un terrain gelé, oui, mais aussi une clarté nouvelle, une vision plus précise. Les anciennes ambitions sont stoppées net, mais de leur suspension jaillira une nouvelle direction, plus affûtée, plus lucide.
Alors, oui, Isa, ça vous fait grelotter. Ça fait peur, ça fait mal. Mais c'est aussi une chance, une possibilité de faire une pause, de réfléchir. La rune de la glace, c'est un appel à la patience, à l'introspection face aux défis de la vie. C'est la promesse que, même figé, on a toujours la capacité de réfléchir, de planifier.
Voilà, c'est ça, Isa. C'est le gel des forces vitales, la paix dans le tumulte. C'est la vie, dans toute sa froideur et toute sa clarté. Un froid de canard, je vous le dis, mes braves !
"La patience est l'art d'espérer." - Vauvenargues
Et maintenant, place à la poésie, avec une ode à Isa écrite par le skald coloré Knut le Flamboyant :
"Ô Isa, douce glace, miroir froid,
Immobilité qui nous pousse à voir,
Dans ta froideur, notre reflet apparaît,
Dans ton silence, la vérité se fait.
Glace qui paralyse, qui nous rend sages,
En ton royaume, le temps devient sage.
De l'immobilité naît la réflexion,
Isa, en toi, naît l'interrogation.
Glacier du destin, miroir cruel,
Tu nous montres notre reflet réel.
Isa, en toi, se trouve la vérité,
Dans l'immobilisme, se trouve la clarté."
