Pendentif en acier inoxydable
Le Bucranium des Braves
Les guerriers vikings portaient souvent un pendentif avec un crane portant des cornes
Faut bien comprendre, mon vieux, qu'y avait chez ces Vikings un truc que t'aurais du mal à piger. La mort ? Pour eux, c'était comme une douceur, un baume, une escale avant la vraie fête. Y z'étaient pas comme nous, tout frémissants à l'idée de la faucheuse. Ah non! Eux, ils l'attendaient. Parce qu'au bout, au bout de cette foutue mort, il y avait le Valhalla.
C'est pas des salades ! Là-bas, dans cet au-delà brumeux, la vie c'était autre chose. Plus de douleur, plus de faim, plus de froid. Que de la chaleur, des rires, des combats et de la picole. Tout un programme! Et puis, la transformation... Ah ça, si t'avais vu ça ! Ces gaillards déjà balèzes, déjà hargneux, voilà qu'ils changeaient d'une façon que t'y croirais pas.
Le crâne, tu vois, tout chauve, tout rond, tout lisse. Et paf! Deux cornes. Pas des petites, non ! Deux cornes immenses, grandioses, qui jaillissaient comme des géants d'un songe. T'imagines ? C'était le signe, le vrai. Celui que t'étais chez les grands, chez les élus, chez ceux qui avaient tout donné. Faut être costaud pour arborer des cornes comme ça, faut être digne.
Ceux qui revenaient du Valhalla, si jamais ça arrivait, enfin si jamais ça pouvait arriver, ils te raconteraient des histoires, des bagarres, des festins, mais surtout ces cornes. Ah! La fierté, le triomphe, la beauté pure ! On disait que ceux qui les portaient avaient l'aura des dieux, une force insensée. Là-bas, avec leurs cornes, ils étaient rois.
Alors voilà, mon vieux, quand tu regardes ces Vikings, ces brutes, ces guerriers, comprends bien une chose : c'est pas la peur qui les anime, c'est l'espoir. L'espoir d'un après, d'un demain, où chaque coup reçu, chaque bataille gagnée, les rapproche de cette couronne de cornes. Et pour ça, ils sont prêts à tout.