Pendentif en acier inoxydable
L'Ombre du Marteau
Tu vois, dans ce village paumé, là où le vent fouettait les visages et les maisons se tassaient contre les collines pour se protéger du froid, il y avait ce guerrier. Pas n'importe lequel, non ! Un colosse, grand comme un chêne, une barbe drue, des yeux d'orage. Mais ce qui le distinguait vraiment des autres, c'était ce pendentif autour de son cou. Un marteau de Thor, oui, mais pas comme les autres. Pas en argent brillant ou en bronze étincelant. Non, tout noir, aussi sombre que la nuit sans lune. La chaîne, le marteau, tout était d'une obscurité profonde, insondable.
Les gens se demandaient : "Pourquoi diable ce guerrier voudrait-il un marteau si noir ?" Les murmures couraient dans les ruelles, les spéculations allaient bon train. Et l'orfèvre, ce pauvre bougre, n'avait pas eu la tâche facile. Teindre le métal d'une couleur aussi sombre avait été un vrai défi. Mais le guerrier avait insisté, coûte que coûte. Il fallait que ce soit noir, rien d'autre.
Un jour, peut-être poussé par la curiosité ou l'ennui, le vieil orfèvre demanda à ce guerrier pourquoi une telle exigence. Avec une voix rauque, à peine audible, le colosse se confia : "C'est la couleur de la nuit, celle des épreuves, des combats intérieurs, des ombres que j'ai dû affronter. Ce marteau, c'est mon fardeau, ma mémoire, mon rappel quotidien de tout ce que j'ai traversé, tout ce que j'ai vaincu."
Le vieil homme, sa bouche ouverte de stupeur, ne put s'empêcher de verser une larme en écoutant ces mots. Il avait compris, à ce moment-là, que derrière cette sombre parure, il y avait toute une histoire, une âme tourmentée, un cœur meurtri mais toujours battant.
Alors, à partir de ce jour, chaque fois qu'il croisait ce guerrier, l'orfèvre inclinait la tête en signe de respect. Car il savait que derrière ce marteau noir, il y avait un homme qui portait en lui tout le poids du monde, mais qui continuait malgré tout à avancer, pas à pas, dans l'obscurité et la lumière.