
Pendentif en argent 925 sterling
Poids: 5.12g
O chaines ou lanière de cuir
Taille du pendentif: 33*24mm
Longueur de chaîne 46 ou 51cm
Ah, qu'ils étaient là, encore rassemblés, ces trois-là ! Une paire étrange, tu parles ! Olaf, cet artisan aux mains rugueuses, toujours à modeler l'argent, le tordre, le faire vivre. Et puis il y avait Egil, les yeux aussi vieux que les montagnes, recouverts d'un voile brumeux, mais toujours vifs, toujours alertes, scrutant les runes comme si elles lui susurraient les secrets du monde. Et bien sûr, Noralf, cet homme aux paroles enchanteresses, dont les récits faisaient voyager tout le village. On les avait déjà surnommés : les « Trois Tisseurs de Légendes ».
Bjorn, ce farouche guerrier, avait ramené un sacré tas d'argent de son dernier raid. Pas de petites pièces, non, mais une montagne brillante et froide. Quelle opportunité pour Olaf ! Quoi de mieux pour exprimer son art que ce noble métal ? L'idée avait jailli, s'était incrustée dans son esprit, avait germé, et s'était transformée en projet concret.
Tout en faisant tinter un morceau d'argent entre ses doigts calleux, il lança à ses compagnons : "Imaginez... un médaillon, circulaire, encerclé de runes mystérieuses. Et au cœur, un Odin jeune, rayonnant de puissance, le glaive à la main, avec, tout autour, ces ailes majestueuses évoquant ses fidèles corbeaux. Ça aurait de la gueule, non ?"
Il y eut un silence. Noralf le brisa le premier, un sourire en coin, l'œil pétillant : "Un Odin jeune ? Tu veux rajeunir les dieux maintenant ?" Il éclata de rire.
Egil, quant à lui, contemplait l'espace, perdu dans ses pensées. "Les runes...", murmura-t-il, "elles ajouteraient une profondeur, une dimension sacrée. Mais il faut les choisir avec soin, mon ami."
Le débat était lancé. Olaf, avec sa passion brute, Egil avec sa sagesse séculaire et Noralf, avec son amour pour les belles histoires. Chacun y allait de son grain de sel, mais toujours, à leur manière , à bâtons rompus.
La taverne s'était vidée, les bougies s'étaient consumées, mais les trois compères, eux, étaient toujours là, à refaire le monde, à donner vie à une légende, à laisser leur empreinte sur le temps.
La nuit s'était installée, une épaisseur d'encre qui enveloppait tout, sauf l'éclat de la lueur vacillante de quelques torches qui brûlaient encore dans la taverne. Les échos des voix des Trois Tisseurs de Légendes résonnaient dans l'obscurité, donnant du relief à chaque coin et recoin.
Noralf, le conteur, avec cette manière célinienne de détourner les choses, prit une grande inspiration, et, en balançant sa chope de bière, commença à narrer une de ses histoires : "Savez-vous pourquoi Odin est souvent représenté comme un vieillard ? Parce que chaque année, chaque bataille, chaque épreuve, il les a gravées sur sa peau. Les montrer jeune, c'est... c'est montrer l'innocence avant la tempête, avant les combats. C'est audacieux, Olaf. Vraiment."
Egil, toujours avec sa manière d'analyser, de tout prendre au sérieux, ajouta : "Il est vrai que c'est audacieux. Mais dans l'audace, on trouve souvent la vérité. Cet Odin jeune, avec le feu de la passion et l'insouciance de la jeunesse, pourrait bien être le symbole de ce que nous étions, nous, avant la vie, avant les tempêtes et les guerres."
Olaf, touché par les paroles de ses compagnons, baissa les yeux vers le morceau d'argent qu'il tenait. "Je veux que cette pièce soit le reflet de nos rêves, de nos espoirs. Un rappel que, malgré les épreuves, nous avons tous eu un commencement. Que nous étions tous jeunes, fougueux, prêts à conquérir le monde."
Noralf eut un sourire malicieux, "Alors, en plus d'être un bijou, ce serait un symbole, une pièce de résistance, une histoire gravée sur du métal. Olaf, tu n'es pas qu'un artisan, tu es un poète !"
Egil, en hochant la tête, dit : "Une histoire d'avant la tempête. De quand nous étions jeunes et invincibles. Un rappel que la vie est un cercle, et que tout recommence."
Les Trois Tisseurs de Légendes avaient tracé le destin de ce médaillon, une pièce qui serait plus qu'un simple bijou. Une pièce d'histoire, un morceau de rêve, une légende en soi. Ils trinquèrent, unissant leurs esprits, leurs rêves, leurs légendes, en une seule et même cause : laisser une empreinte indélébile sur le temps.