Pendentif en acier inoxydable
dimension: 28*28mm
Chaine à maillon ou lanière de cuir
Les Runes Révélatrices du Vieux Sage
Le vieux sage, pas la moitié d'un imbécile, plutôt du genre malicieux, cet asticot gâteux, s'avance un beau jour vers ses quatre mouflets d'élèves, avec dans ses mains tremblotantes, quatre breloques. Des trucs étranges, un mélange de mystique et de folklore. Chaque fichu pendentif était marqué par un rond de runes, avec un trou béant en plein milieu pour y passer le bout de lanière ou le bout de chaîne, selon.
Le premier, ah! une splendeur, était entaillé de runes en or et pendait, disons-le franchement, à un bout de corde tressée comme celle qu'on pourrait trouver au fond d'une vieille grange. Le second, similaire au premier, se balançait aussi au gré des runes dorées, mais cette fois, il était retenu par une chaîne métallique, de celles qui scintillent même dans la crasse. Les deux derniers, quant à eux, étaient dessinés avec des runes argentées – l'un sur une lanière, l'autre sur une chaîne.
Alors, le vieux bonhomme, avec ce sourire narquois qu'il arborait toujours, leur lance d'un ton moqueur : "Alors, mes petits chéris, vers lequel de ces bibelots va votre petit cœur capricieux?"
Après que chacun ait ouvert sa grande bouche pour y déverser son choix, le maître des runes, avec ce même rictus, les fixe un par un et leur dit : "Ah! C'est bien ce que je pensais!" Il se mit alors à déblatérer, de façon presque prophétique, sur comment chaque foutu pendentif correspondait à la nature profonde, à la misère ou à la grandeur cachée, de chacun de ces gamins. Et les mioches, eh bien, ils restaient là, bouche bée, émerveillés ou terrifiés par la sagacité de ce vieux grigou.
Ah, le vieux grigou n'était pas du genre à laisser ces gamins dans le flou, non. Il s'était toujours délecté de leurs mines ahuries et ce jour-là ne faisait pas exception. Éclairant la pièce de sa lanterne d'expériences et de sagesse, il s'avança vers le premier gamin.
"Le pendentif à la corde tressée et runes d'or," commença-t-il en désignant la première breloque, "il te ressemble, gamin. Brut, simple, authentique. Tu as ce côté rustique, inaltéré par les artifices du monde. Tu es ce jeune chêne qui pousse au milieu de la forêt, robuste et vrai. Ne change jamais."
Puis, il se tourna vers le second môme. "Et toi, avec ton choix des runes d'or sur chaîne métallique... Ah! Je le vois clairement. Tu cherches la gloire, la reconnaissance. Tout comme cette chaîne qui veut briller, tu as cette ambition cachée, mais la force des runes d'or te guidera. Juste une mise en garde, fiston, ne te perds pas dans les lumières."
Aux deux derniers, il souffla un rire doux-amère. "Les runes d'argent, ah! Elles ont cette douceur, cette humilité. Toi," dit-il en pointant le garçon avec la lanière, "tu as cette discrétion, cette humilité. Tu observes, tu apprends. Tu es le reflet de la lune sur un étang calme. Et toi," finit-il en se tournant vers le dernier, "ta chaîne reflète une volonté d'être vu, mais tes runes d'argent parlent de ton humilité profonde. Tu es le mélange parfait entre vouloir être dans la lumière tout en restant authentique."
Les quatre gamins, bien sûr, étaient hypnotisés par les paroles du vieux. Peut-être avaient-ils compris quelque chose sur eux-mêmes, peut-être non. Mais une chose était certaine, ils n'oublieraient jamais ce jour-là avec le vieux sage et ses foutus pendentifs.