Manches courtes
Matière : coton
Collar: O-Neck
Visuel impression digitale
Dans les brumes, aux bords des mondes antiques, où les dieux marchaient avec les ombres, c'est là qu'on le trouve, le Ratatosk. Une bête minuscule, mais la malice, oh, elle court dans ses petites veines vives comme l'éclair d’un orage d’été ! Courant de haut en bas sur Yggdrasil, le grand arbre qui lie les mondes, il trimballe les insultes, les menaces entre l'aigle fier et le serpent malicieux, Nídhögg, un drôle de duo qu’il met en désordre, le petit diable !
Le voilà, tout mouvant, s’engouffrant dans le labyrinthe des branches gigantesques, toujours sur la route, de haut en bas, un éternel voyageur, transmetteur de commérages entre les bêtes célestes et les bêtes des abysses. Oh, la petite bête qui suscite les guerres divines, quelle sale besogne, quel travail minutieux et discret !
On le disait "dent de rat", une créature percée par les éclairs, écorchant la douce écorce de l'arbre cosmique, glissant comme le serpent, un spectacle, oh, un spectacle, mes amis ! Il passe les messages, la petite créature, mais quelle message ? La haine, la rivalité, la vengeance, oh quelle sombre missive il trimballe !
Les savants, ces types à barbes et à lunettes, ils discutent, ils parlent, ils gesticulent, ils se demandent, Ratatosk, ce nom, d'où vient-il ? Est-ce le voyageur ? Est-ce le rongeur ? Les débats éclatent, les papiers s'entassent, les encre se renversent, et Ratatosk, lui, continue son œuvre, inlassablement, courant, grimpant, glissant, transportant les nouvelles venimeuses.
Ils disent que le serpent et l'aigle, oh ils ne s'aiment pas, ils se haïssent, et le petit Ratatosk, il ajoute de l'huile sur le feu, il attise la flamme, il alimente la rancœur, avec ses petites pattes agiles et son sourire rusé.
Mais attendez, y’a ce Sturtevant, un type malin, qui dit que non, non, non, Ratatosk n'est pas ce qu’on croit. C'est un rongeur, un vrai, un natif du grand Nord, et son nom, oh son nom, c'est la "dent qui perce", une dent aiguë comme la lame d'une épée, une dent qui dévore l'écorce sacrée de l’Yggdrasil.
Et le rôle de cette petite bête, oh, c'est pas rien ! Elle transporte les mots, les maux, les douleurs, les rancunes. Elle ne fait pas que courir, non, elle transmet, elle relaye, elle fait le lien entre le ciel et les abysses, elle maintient le conflit, oh la sacrée petite bête, le porteur de tempête !
Dans le monde moderne, ils acceptent, ils admettent, ils concèdent, "dent de perceuse", ils disent, ils murmurent, ils chuchotent. Mais au fond, la petite bête, elle rigole, elle s'amuse, elle s'éclate. Oh, quel monde, quel monde, mes amis !