EDDA S4E01 -Ginungapap
Ah, l'ancienne cosmogonie viking, mon vieux, ça te transporte, ça te fait tourner la tête comme une bouteille de Calvados qu’on aurait laissé trop près du feu! Permettez-moi de vous faire découvrir, avec l’enthousiasme d’un vieil érudit un peu déglingué, ce monde perdu dans l'esprit des hommes modernes...
D'abord, on a Ginnungagap, le vide abyssal, le grand néant, le silence avant la première note, tu vois ce que je veux dire? C'est la frontière indéfinissable entre le chaud et le froid, la place où tout commence et où tout finit. Un rêve sans fin, un espace sans limites, où tout ce qui sera et a été repose en silence. C'est un lieu sans lieu, un temps sans temps, une sorte de no man's land cosmique. T’as compris, rien que du mystère, que du silence...
Puis vient Niflheim, ce triste royaume de glace et de brume. Imagine une contrée où l'hiver ne finit jamais, où la mort a son royaume, où le froid perce jusqu'aux os. Niflheim, c'est le Nord absolu, la patrie de la déesse de la mort, Hela, la froideur impitoyable et le brouillard éternel, t’y es?
Et enfin, Muspellheim, ah mon vieux, c'est autre chose ! Un monde de feu, d'étincelles et de lave en fusion. C'est là que réside le géant de feu Surtr, avec sa grande épée flamboyante. Une terre où tout bouillonne, brûle et consume, un enfer d'incandescence, une furie d'éruptions et de laves, comme une forge divine qui jamais ne se refroidit.
Voilà, mon vieux, un voyage dans la cosmogonie viking. C'est pas la banlieue de Paris, ça, hein? Des terres de feu, de glace et le grand vide entre elles... Ah, ces anciens Vikings, ils savaient comment se peindre un univers, pas comme ces marchands d'aujourd'hui qui ne voient pas plus loin que le bout de leur porte-monnaie !