Valkyries 1

Il faisait sombre, une obscurité dense, une absence totale de lumière, et pourtant, au cœur de ce rien, quelque chose bouillonnait. Le cosmos même semblait attendre quelque chose, un événement, une intervention.

Un vent glacial soufflait à travers l'abîme, portant avec lui le murmure des légendes nordiques. Au centre de cet univers, se dressait Yggdrasil, l'Arbre du Monde. Autour, les neuf mondes, chacun avec ses propres mystères, ses propres histoires. Mais aujourd'hui, c'était le royaume d'Asgard qui était le théâtre d'une naissance singulière.

Odin, assis sur son trône, le regard perdu dans l'horizon, ressentait un manque. Ses guerriers, ses fils, même ses dieux... quelque chose manquait. Une force qui connecterait les dieux aux hommes, une liaison entre le divin et le mortel. Il avait besoin de messagères, d'émissaires, de gardiennes.

Et de cette pensée est née la création des Valkyries.

Le ciel s'est ouvert, et treize étoiles ont plongé vers Asgard, se transformant en treize magnifiques femmes ailées. Elles étaient la beauté incarnée, mais avec une force indomptable. Chacune portait en elle une étincelle d'Odin, un fragment de sa volonté, de sa détermination.

Des feux de camp aux veillées, des tavernes aux palais, la naissance des Valkyries est devenue la chanson de chaque bard, le conte de chaque mère à son enfant. "Voici les filles d'Odin", diraient-ils, "celles qui choisissent les valeureux, celles qui portent les héros à Valhalla."

C'était le début d'une nouvelle ère. Les Valkyries étaient nées, et avec elles, un nouvel équilibre entre les mondes. Elles étaient le lien, le pont entre les hommes et les dieux.

Mais, comme toute histoire, celle-ci n'était que le début. Car chaque Valkyrie portait en elle une histoire, une légende, un destin qui n'attendait que d'être révélé.

Au coin du feu, quand les ombres dansent et que la mélodie d'une harpe résonne doucement, le barde entonne :

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Quand les cieux s'ouvrirent, dans un éclat d'argent,
Descendirent treize étoiles, filant droit vers Asgard.
Transformées en beautés ailées, leur grâce nous éblouissait,
Les filles d'Odin étaient nées, et le monde les acclamait.

Là où elles passaient, les guerres se calmaient,
Leurs yeux étincelants, d'une lumière céleste,
Choisissant les braves, les élevant aux cieux,
Les emportant à Valhalla, où ils reposent, radieux.

Oui, chante, mon cœur, des Valkyries et de leur vol,
De ces gardiennes ailées, du Nord au Pôle.
Elles tracent la voie, pour les guerriers tombés,
Les filles d'Odin, à jamais nous les louerons, à jamais nous les chanterons.

🎵

Après la chanson, le silence enveloppe la salle, brisé uniquement par le crépitement du feu. Les visages des auditeurs reflètent l'émerveillement et le respect profond pour ces créatures légendaires. Dans ces moments, la légende des Valkyries est plus vivante que jamais.