Valkyries 2

Valkyries 2

Chapitre 2 : Brynhild, la Fière

Ah, la voilà, cette nuit sombre, parsemée d’éclats lumineux. Les étoiles tremblotent, reflets de l'âme fragile d'une Valkyrie. Des légendes, on en a des tas, des mythes qui déraillent, des histoires qui s'enchevêtrent. Le vieux sage l’a bien dit, "on ne voyage pas pour voyager mais pour avoir voyagé." Et Brynhild, ah, elle a voyagé, et pas que dans le ciel, mais aussi dans les profondeurs ténébreuses de la passion et de la trahison.

C'était une de ces guerrières célestes, une Valkyrie, qui descendait du ciel comme un aigle sur sa proie, choisissant ceux qui méritaient la mort ou la gloire. Mais Brynhild, elle était pas comme les autres, non. Elle avait cette lueur rebelle dans les yeux, ce petit quelque chose qui dérange, qui déroute. On dit qu'Odin, le vieux borgne, il l'avait choisi lui-même. Une favorite. Mais vous savez, avec les favoris, il y a toujours un hic. Ils ont cette tendance à vouloir voler plus haut que le soleil, à défier les dieux, à cracher à la face du destin.

La chose qu'on oublie souvent, c'est qu'il y a un prix à payer pour chaque défi. Et Brynhild, elle l'a payé, et comment! Quand on ose défier Odin, le grand patron des dieux, faut s'attendre à des ennuis. Pas le genre de petits tracas qu'on rencontre au détour d'une rue, non, je parle de vrais ennuis, le genre qui vous plonge dans un sommeil éternel entouré de flammes.

La belle Brynhild s'était amourachée de Sigurd, le dragonnier, celui qui avait tranché le cœur du grand Fáfnir. Deux âmes tourmentées, deux flammes qui brûlaient d'un amour interdit. "Les passions font souvent des fautes que la froideur rend irréparables", n'est-ce pas ce qu'a murmuré Céline au coin d'une page? Mais voilà, l'amour, c'est une chose. Le destin en est une autre. Brynhild fut trahie, trahie par l'homme qu'elle aimait, trahie par les dieux, trahie par sa propre nature.

Et comme dans chaque tragédie, la mort est venue, inévitable, irréversible. Mais dans la mort, il y a aussi une sorte de libération, une renaissance. "Il y a quelque chose de plus haut que l'orgueil, et de plus noble que la vanité, c'est la modestie, et quelque chose de plus rare que la modestie, c'est la simplicité", Céline avait cette manière de saisir l'essence des choses. Et Brynhild, dans sa mort, elle a trouvé cette simplicité, cette pureté.

L'histoire de Brynhild, c'est celle d'une fierté écrasée, d'un amour brisé, mais aussi d'une résilience, d'une femme qui, même dans la mort, continue de rayonner, de briller. Une Valkyrie qui, même tombée, n'a jamais été vaincue.

 

Un groupe de skalds entonne alors ce poème :

 

groupe_viking_de_skalds

 

Dans les aurores célestes où les astres s'embrasent,
Se tenait Brynhild, Valkyrie au cœur d'extase.
Les vents contant ses exploits, ses défis, son audace,
Et pourtant son destin semblait traîner sa nasse.

Elle avait des ailes, à l’éclat de l'onyx,
Plongeant des cieux, elle éclipsait le Phénix.
Mais en défiant Odin, le temps se fit paradoxe,
Elle devint captive, en rêves et en éthoxe.

La toile d'un amour, avec Sigurd le brave,
Se tissait, fil d'or, en un doux octave.
Mais l'amour et le destin, tel l'eau et le silex,
Quand ils s'entrechoquent, font jaillir le complexe.

Trahie par les dieux, par l'homme, par l'éther,
Elle était prisonnière, perdue dans l'hiver.
Pourtant, dans son trépas, une lueur surgit,
Le reflet d’une âme, que la mort embellit.

Comme l'aurore boréale qui éclaire la nuit,
Même dans le silence, son essence reluit.
Brynhild, même brisée, ne connaît point la chute,
Car même dans l'abysse, sa lumière exécute.

Dans la danse des ombres, le surréel éclot,
Où la fierté déchue renaît telle une eau.
Une Valkyrie, même dans l'ombre, persiste,
Car sa flamme, éternelle, jamais ne desiste.

 

Bague viking Valkyrie Brunhild

Laissez un commentaire