Le Chant des Cieux : L'Odyssée de Kára

Les Ailes de Kára

Dans le firmament des mythes nordiques, Kára, valkyrie moins chantée mais non moins vaillante, planait au-dessus des tumultes des hommes avec une gravité mélancolique. Elle, dont le nom évoquait le chant, incarnait la poésie du combat, le lyrisme du fer et du feu. Ses apparitions étaient toujours précédées par le doux frémissement de ses ailes, comme si le vent lui-même portait sa mélodie guerrière.

L'Écho d'un Chant Perdu

C’était lors d'une bataille particulièrement féroce que le destin de Kára croisa celui de Geirvid, un guerrier dont le chant avait le pouvoir de calmer même la fureur d'Odin. Sa voix s’élevait au-dessus du fracas des épées, tissant des incantations qui ensorcelaient amis et ennemis. Intriguée, Kára descendit parmi la mêlée, invisible, son cœur battant au rythme de cette harmonie improbable.

La Mélodie du Destin

À mesure que la bataille se dissipait, la fascination de Kára pour Geirvid se transforma en une affection profonde. Elle, habituellement détachée des mortels, se trouva enchaînée par les liens invisibles de la mélodie de Geirvid. Ce dernier, ignorant de l'attention céleste qu'il avait captée, continuait de chanter, de lutter, de vivre.

Un Duo Improbable

Les jours se succédèrent et Kára, ne pouvant se résoudre à abandonner Geirvid à son sort mortel, choisit de se révéler à lui. Leurs rencontres, tissées de mots et de musique, de récits de batailles anciennes et de chants épiques, devinrent les moments les plus précieux de l’existence terrestre de Geirvid, et les plus troublants de l'éternité de Kára.

Le Pacte

L'amour entre une valkyrie et un mortel était un tabou que même les dieux craignaient de briser. Pourtant, l'harmonie qui liait Kára et Geirvid semblait bénie par les forces anciennes. Odin lui-même, touché par la beauté de leur union, leur offrit un pacte : Kára pourrait demeurer avec Geirvid jusqu'à sa mort, mais devrait ensuite retourner au service éternel sans lui.

Le Dernier Refrain

Les années passèrent, chaque jour chanté par Geirvid était un hommage à leur amour. À sa mort, Kára chanta un chant de départ, si puissant et si doux qu’il apaisa l’âme du guerrier, guidant son esprit vers Valhalla. Elle seule resta, ses ailes autrefois porteuses de mélodies désormais alourdies par le silence.