Les valkyries et l'au-delà viking
Introduction à l'Au-delà
La première fois que j’ai entendu parler des Valkyries, c'était au fond d'une ruelle, sous un lampadaire vacillant, entre le parfum de vieux whisky et les murmures des étoiles. On raconte tout un tas de choses, vous savez, des âneries, des contes pour endormir les gamins. Mais là, c'était différent. Ça vous collait à la peau, comme une vieille mélodie qu'on aurait oubliée, qu'on aurait voulu oublier, mais qui vous revient en mémoire, douloureusement.
L'au-delà, vous voyez, c'est pas comme les églises vous le racontent. Pas de paradis ni d'enfer, pas de chérubins joufflus ni de diables cornus. Non, c’est plus compliqué, plus vaste. C'est comme un immense tableau en mouvement, avec ses ombres et ses lumières. Et au centre de tout ça, y a elles, les Valkyries.
Elles planent, silencieuses, majestueuses. Des créatures mi-femmes, mi-oiseaux, portant les âmes comme on porte un secret. Elles savent tout de la vie, et plus encore de la mort. C'est elles qui dessinent cette frontière ténue, ce fil fragile qui sépare le dernier souffle de la première lueur d'après.
Et cette frontière, c'est pas une ligne droite, non. C'est une danse, une mélodie chaotique, un tourbillon de sentiments, de regrets, d'espoirs. On la franchit tous, tôt ou tard, mais toujours à l'aveugle, toujours sans le savoir vraiment.
L'au-delà, c'est le grand mystère, l'énigme ultime. On y va tous, on y passe tous, et pourtant, personne n'en revient pour raconter. Mais les Valkyries, elles, elles y sont. Elles sont le pont, le passage, l'intermédiaire. Elles guident, consolent, jugent parfois. Toujours avec une sorte de mélancolie dans les yeux, comme si elles portaient le poids du monde et de tous ses trépas.
Alors voilà, si vous voulez vraiment savoir, si vous êtes prêt à plonger dans ce monde mystérieux, où la vie côtoie la mort, où les ombres dansent avec les lumières, suivez-moi. On va voyager avec elles, sur les ailes des Valkyries, à la découverte de l'au-delà. Mais je vous préviens, une fois que vous aurez vu, une fois que vous aurez su, y aura pas de retour en arrière possible. C'est un voyage sans retour.
Légende des Premières Valkyries
Ah ! Quand on plonge dans le brouillard des temps, dans ces époques où tout est embué, on ne sait plus bien où donner de la tête. On titube, on tangue, on est saoul de ces vieux mythes et de ces chants ancestraux. C’est qu'on n'était pas là, hein ? Pas nés, pas même une idée ! Et pourtant, faut se l'imaginer, cette époque d’avant, cette genèse des Valkyries.
On parle souvent des dieux, des déesses, des héros et des monstres. Des types musclés qui lèvent des montagnes, des gonzesses qui séduisent avec des charmes d’outre-tombe. Mais, au milieu de ce fatras, de cette agitation divine, sont apparues les Valkyries. Pas comme une idée, non ! Mais comme une nécessité, un besoin viscéral de l'univers. Un rôle à jouer, vous comprenez ?
Au commencement, y'avait le chaos. Un bazar pas possible, une sorte de soupe cosmique où tout se mélangeait. Et puis est venue la première guerre, la grande, la vraie, celle des dieux. Du sang, des larmes, des éclairs, des tonnerres. Le monde tremblait, les montagnes s’effritaient. Et, au milieu de ce vacarme, de cette apocalypse, y’avait ces âmes perdues, ces guerriers tombés, qui flottaient là, comme des plumes dans une tempête.
Faut croire que c'était pas le plan, pas l’idée originelle. Alors, d’un souffle, d’une pensée, d’un murmure divin, elles ont surgi. Les Valkyries, belles et farouches, nées de la volonté des dieux, peut-être même contre leur gré. Elles étaient là pour guider, pour emmener ces âmes, pour leur montrer le chemin. Pas celui de la réincarnation, non, mais celui de la paix, du repos, de l’éternité.
Et leurs noms, ah, leurs noms ! Ils résonnaient comme des chants guerriers, comme des promesses. Skuld, qui représente le futur ; Verdandi, l'instant présent ; et Urd, l'inéluctable passé. Trois sœurs, trois destins entrelacés, tissant le fil de la vie et de la mort.
Les hommes viking, les vrais, ceux qui suent, qui saignent, qui meurent, ils ont vu en elles des anges, des déesses, des amours inaccessibles. Ils rêvaient de mourir bravement, de voir ces visages célestes au moment du trépas, d’être choisis, d'être emportés. C'est marrant, non ? Cette envie de mourir pour une légende, cette volonté de se sacrifier pour un mythe. Mais c'était comme ça, à cette époque. La gloire, l'honneur, tout ça pour un regard, pour un sourire d'une Valkyrie.
Alors voilà, on plonge, on s’enfonce, on se perd dans ce tourbillon mythologique, et on tente de comprendre, de saisir l’essence, le pourquoi du comment. Mais, au fond, tout ce qu'on sait, c'est que les Valkyries étaient là, qu'elles ont toujours été là. Et que, sans elles, le monde ne serait pas le même. Pas du tout le même, je vous le dis.
Écho des Batailles
Ah, qu'ils s'y trompent, les poètes, avec leurs jolies phrases sur la guerre ! Ils en parlent comme d'une danse, comme d'un ballet, mais qu'ils viennent voir, qu'ils mettent le pied sur ces terres maudites, ces champs de bataille où tout n'est que sang, boue et cris. Des cris qui vous déchirent, qui vous vrillent les tympans, des cris de gosses, des cris d'hommes, des cris d'agonie. Et au milieu de ce vacarme, de cette cacophonie mortelle, il y avait elle : Écho.
Elle n'était pas comme les autres Valkyries, Écho. Elle n’avait pas cette majesté, cette prestance. Elle était discrète, presque invisible, mais toujours présente. Elle se glissait entre les corps, entre les larmes, recueillant chaque cri, chaque soupir, chaque regret. Les autres Valkyries choisissaient, jugeaient, emportaient ; Écho, elle, écoutait. Elle était la mémoire des champs de bataille, le souvenir éternel de ces voix éteintes.
On dit que chaque guerrier qui tombe, chaque soldat qui rend son dernier souffle, le fait en appelant, en criant. Un nom, une mère, un amour, une terre. Et Écho, elle, elle garde tout ça, elle le conserve dans un recoin de son âme, dans une parcelle de son être. Elle est la résonance de la mort, l'éternel rappel de la fragilité de la vie.
Ah, j'en ai vu des batailles, j'en ai entendu des cris, mais rien, rien ne m'a jamais autant bouleversé que la présence d'Écho. Elle ne parle pas, elle ne chante pas, elle ne juge pas. Elle est là, silencieuse, attentive, recueillant le moindre murmure, le moindre souffle. Elle est la gardienne de nos regrets, de nos dernières pensées, de nos dernières volontés.
Et le soir, quand le silence tombe, quand les corbeaux se repaissent des cadavres, on peut l'entendre, parfois, murmurant, chuchotant, répétant ces mots, ces noms, ces cris. C'est sa façon à elle de rendre hommage, de ne pas oublier, de ne jamais laisser ces voix mourir tout à fait. Alors voilà, si un jour vous vous retrouvez sur un champ de bataille, si un jour vous sentez la mort vous frôler, tendez l'oreille, écoutez, et peut-être, peut-être que vous entendrez Écho, cette Valkyrie silencieuse, cette gardienne des voix éteintes, murmurer à votre oreille, vous rappeler que, même dans la mort, il y a une forme de vie, une forme d'éternité.
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