Manches courtes
Matière : coton
Col rond
Visuel en impression numérique
Qu'est-ce que tu veux que je te dise, faut que je te raconte cette histoire, faut que ça sorte, c’est une question de vie ou de mort, t’entends? T'as vu ce t-shirt, avec cette gueule de macchabée avec des écouteurs, bien plantés sur les oreilles, comme pour ne plus entendre la complainte du monde, le murmure des vivants. Ah, ils doivent bien se marrer là-haut, au Valhalla, ces guerriers morts les armes à la main, morts pour l’honneur, morts pour la gloire, morts pour rien, peut-être.
Tu te demandes ce qu’ils écoutent, hein, ces spectres aux rictus éternels ? « Highway to Hell » ? Ah, ça m'étonnerait pas, ouais, faut de la zique de bourrin, du lourd, du très lourd, du heavy metal qui fait trembler les étoiles, qui fait vibrer les cieux, pour se mettre en jambe pour le grand bordel, le grand chambardement, le Ragnarok. Ah ouais, faut que ça cogne, faut que ça claque, faut que ça saigne encore et encore, dans les oreilles, dans la tête, dans le cœur, ces guerriers, même trépassés, même fantômes, sont jamais rassasiés, jamais repus, toujours prêts pour la baston, pour la dérouillée, pour la tuerie.
Dans le vacarme des guitares, dans le fracas des tambours, ils se préparent, ils s'apprêtent, ils se chauffent, ils se hâtent, prêts à déferler une fois de plus, une dernière fois, dans le tumulte, dans la tempête, dans la tourmente du Ragnarok. Ah, qu’est-ce qu'ils sont beaux, ces héros, ces guerriers, ces brutes, dans la lumière blafarde des étoiles lointaines, écoutant leur heavy metal, leur son de la fin du monde, prêts à tout casser, à tout briser, à tout anéantir, dans un dernier râle, un dernier cri, un dernier souffle...
Ah, le Valhalla, ce doit être quelque chose, un truc de ouf, un bazar indescriptible, une foire d’empoigne, une mêlée générale, où le son du heavy metal, le bruit des armes, le grondement des voix, se mêlent, s’entremêlent, s’entrelacent, dans une sarabande endiablée, une danse macabre, une valse des ombres et des âmes perdues... Ah, le Valhalla, le paradis des guerriers, l'antichambre de l'enfer, le repaire des héros défunts, avec leur t-shirt tête de mort, leur écouteurs, leur zique de bourrin... Ils sont prêts, ils sont chauds, ils sont là, pour le Ragnarok, pour la fin du monde, pour le grand déluge de feu et de sang...
