Pendentif en acier inoxydable
Les Pendeloques des Loups du Nord
Ah, ce n'était pas n'importe quel équipage, tu vois! Sur ce drakkar qui fendait la mer en éclatant les vagues comme du verre, chaque marin avait son histoire, sa folie, sa mélancolie. Tous avaient vu la mort de près, certains plus d'une fois, et tous portaient ce fardeau avec une fierté sauvage, écorchée.
Le bateau était là, massif, noir, presque spectral dans la brume matinale. Son nom, "Le Cœur de Jormungand", était connu de tous les ports du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest. On murmurait son nom, à mi-voix, comme une légende. Une légende menée par Bjorn, ce capitaine à la barbe fournie et aux yeux aussi bleus et froids que la mer du Nord en hiver.
Sur le pont, la bande de Bjorn affichait sa singularité. Non pas par des cicatrices ou des tatouages comme le commun des pirates, mais par un pendentif, une lourde amulette qui pendait au cou de chaque homme, Marteau de Thor. Un bijou massif, travaillé, usé par le temps et les batailles. Pas juste un bout de métal, non ! C'était un symbole, un cri, une affirmation.
Ces pendeloques, tu vois, n'étaient pas juste des porte-bonheurs. C'était l'âme de ces hommes, un rappel constant de leur serment, de leur fraternité, de leur détermination à aller jusqu'au bout, coûte que coûte. Quand l'un tombait, le marteau sur sa poitrine brillait, un dernier éclat avant l'obscurité.
Bjorn, avec son regard perçant, savait que ce n'était pas un simple bout de fer autour de leur cou, c'était la promesse qu'ils se faisaient les uns aux autres. La promesse de se battre, de mourir s'il le faut, mais toujours ensemble, comme un seul homme. C'était cette force qui faisait de son équipage une entité unique, redoutable. Le marteau était leur pacte, leur foi, leur fierté.
Dans les tavernes, les conteurs parlaient du drakkar de Bjorn, de ses exploits, de ses combats. Mais ce qu'ils mentionnaient toujours, avec une pointe d'envie, de respect ou de crainte, c'était cette amulette. Ce marteau que chaque homme portait comme un bouclier, comme une armure, comme une seconde peau.
Car dans cette mer déchaînée, parmi ces vagues assassines, ces marins savaient que tant qu'ils auraient leur Marteau de Thor à leurs côtés, rien ne pourrait les arrêter. Pas même la mort.